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Quiproquo japonais

 

QUIPROQUO

Nom qui semble de prime abord masculin, mais méfions-nous !

Le quiproquo est une tunique japonaise très ample, d'une seule pièce, maintenue par une large ceinture...

- " Pss, apetia petia petia, a bsiizz bsiizz, boudioubouc "
- " Boudioubouc ? A sûr ? "
- " Sûr ! "

Hum, on nous signale que nous sommes en train de confondre quiproquo et kimono...
- " Mais justement ! rétorque-t-on-nous derechef, quel plus bel exemple de quiproquo que de le confondre avec un kimono ! Quoiqu'on croit, qui veut comprendre le quiproquo est acculé à s'encanailler avec... "

Reprenons : Quiproquo vient du latin " quid pro quod " qui signifie " Quoi ! Cela pour çà ? Tu me prends pour qui ? ".

Un quiproquo, c'est donc prendre quelqu'un, ou quelque chose, pour ce qu'il n'est pas. Mis à part le succès des pièces de boulevard, cela amène plutôt des complications. Comme le prouve cet exemple tiré de la vie quotidienne : M. Jean prend le petit arrosoir en plastique jaune de son fils nouveau-né pour un accordéon diatonique biélorusse. Résultat, M. Jean est viré de l'orchestre, l'arrosoir est tordu, il faut le jeter à la poubelle et bébé pleure.

Le Quiproquo dans l'histoire
Le quiproquo le plus célèbre de l'histoire de France est rapporté par Alain Supdecaux dans son ouvrage intitulé " Les petits faits historiques qui ont fait rire mes belles-mères ". D'après l'historien, Louis XVI aurait d'abord pris la Révolution Française pour une simple peccadille. De deux choses l'une, soit il commençait déjà à perdre la tête, soit il n'avait jamais ouvert d'encyclopédie historique où tous ces événements sont largement décrits.

Deux autres quiproquos rigolos, quoique sujets à caution, nous sont rapportés par le même auteur :
- Napoléon III eut un jour un éclair de génie. Malheureusement, il ne sut l'exploiter, croyant qu'il s'agissait du nez clair de sa femme Eugénie.
- Christophe Colomb, découvrant l'Amérique, aurait déclaré : "Enfin, La Roche sur Yon !".

D'après Supdecaux, ces paroles historiques ont été retirées des manuels scolaires afin de ne pas embrouiller davantage l'esprit déjà confus de la jeunesse actuelle.

Le Quiproquo de nos jours
Le quiproquo le plus répandu consiste à confondre une émission de variétés avec un spot publicitaire pour dentifrice. Toutefois, le quiproquo inverse est également assez courant. Ces distractions banales, qui prêtent à sourire, ne doivent jamais nous faire oublier le caractère dramatique qui se cache parfois sous le masque enjoué du quiproquo. Et notamment les affreuses complications résultant des T.Q.R. (Trois Quiproquos Rédhibitoires) dont la liste a été courageusement dressée dès 1957 par Bartolomé Moissala (nous en frémissons rien que de les écrire) :

1. Lors d'un dîner de gala, prendre l'assiette de potage de votre voisin pour un rince-doigts.

2. Lors d'une discussion politique avec une ex-championne russe de lancer au poids, prendre une paire de baffes pour un préliminaire érotique.

3. En état d'ivresse avancée, prendre le motard qui vous verbalise pour une canette de bière et tenter de le décapsuler.

 

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